Qui aurait pu croire que tout bascule en quelques jours.
Et pourtant, là-bas, on m’attend toujours, on me dit qu’on craint l’isolement, la Russophobie… Alors, je ne sais pas encore comment, mais ce serait tellement bien que j’y retourne… Là-bas, à l’extrême pointe Nord de la grande Russie.
Les pays qui s’ouvrent et se ferment
L’Histoire avec un grand H ne s’est jamais beaucoup souciée de l’avis des gens normaux, ou alors à l’occasion d’une élection ou l’autre, mais c’est pour faire semblant, après le gens normal retourne à sa routine avec le gasoil à deux euros cinquante. Moi j’ai toujours une moto dans une cabane sur le cercle polaire et j’aimerais bien aller la récupérer, même si ça ne changera pas le cours de l’Histoire…
Chercher des excuses
A-t-on vraiment besoin d’une excuse, d’un prétexte ou d’un alibi pour justifier cette idée farfelue d’aller rechercher une bécane oubliée dans une cabane de l’autre côté de la planète ? Faudra-t-il que je m’explique longuement ?
Tout là-bas, ça fait partie d’une contrée gigantesque dont les habitants commencent à me dire qu’ils ont peur qu’on les oublie si le reste du monde les contraint au repli sur soi. Moi, je ne les oublie pas et avec mon alibi de motard, même si, de plus en plus, les grands voyages semblent condamnés à devenir une facétie d’un autre siècle, je vais retourner trinquer avec eux, aux retrouvailles, aux amitiés qui se foutent de la conjoncture.